Sommet UE-UA 2017 – « Ce ne sont pas des promesses vides qui créeront les 22 millions nouveaux emplois annuels dont l’Afrique a besoin »
Abidjan, le 28 novembre 2017 – A la veille du 5e sommet UE-UA, l’ONG ONE appelle les dirigeants européens et africains à instaurer un nouveau type de partenariat basé sur des engagements concrets et quantifiables, donnant la priorité à l’émancipation de la jeunesse.
Ce sommet représente une opportunité majeure de lancer une feuille de route commune pour 2018-2021 ambitieuse et mutuellement bénéfique pour les deux continents – l’un confronté à une explosion démographique de sa jeunesse et l’autre au vieillissement croissant de sa population. Avec une population qui devrait doubler d’ici à 2050, et dont la moitié sera des jeunes de moins de 25 ans, l’Afrique a besoin d’investissement dans l’éducation, l’emploi et l’émancipation des jeunes, afin d’offrir à sa jeunesse de véritables perspectives d’avenir.
L’éducation est un pilier fondamental du développement à long terme et doit être le moteur de l’émancipation de la jeunesse africaine. Les dirigeants de l’UE et de l’UA doivent donc s’engager à financer le Partenariat mondial pour l’éducation à la hauteur des besoins.
Alors que 51 millions de filles en Afrique ne sont pas scolarisées, les dirigeants de l’UE et de l’UA doivent également s’attaquer aux inégalités femmes-hommes en adoptant des mesures spécifiques pour s’attaquer aux obstacles qui empêchent encore les filles d’aller à l’école.
Rudo Kwaramba-Kayombo, Directrice Afrique de ONE, déclare : « Ce sommet offre une opportunité historique d’instaurer les bases d’un nouveau partenariat entre l’Afrique et l’Europe, qui tire le meilleur des deux continents. Les dirigeants de l’Union africaine et de l’Union européenne doivent investir dans le développement à long terme et comprendre qu’en donnant la priorité à l’éducation, l’emploi et l’émancipation des jeunes, c’est aux futures crises de sécurité et de migration qu’ils s’attaquent. »
Friederike Röder, directrice France et porte-parole de ONE à Abidjan, déclare : « En 2050, la moitié de la population africaine aura moins de 25 ans, il n’y a plus de temps à perdre. La jeunesse africaine peut être le moteur de la croissance inclusive du continent et du reste du monde. Pour cela, il faut investir au plus vite et améliorer les politiques publiques, à commencer par l’éducation, c’est une évidence ! C’est pourquoi l’Union européenne et ses membres doivent réfléchir à long terme et engager des fonds supplémentaires pour financer des programmes d’éducation, notamment via le Partenariat mondial pour l’éducation. »
Friederike Röder est présente à Abidjan et disponible pour briefing et interviews.
Contact presse à Abidjan : Annabel Hervieu, [email protected], +33631228968
Note aux rédacteurs
Friederike Röder est diplômée de Sciences Po Paris et de la Freie Universität Berlin, Friederike Röder a débuté sa carrière à l’OCDE sur les questions de bonne gouvernance dans les Etats fragiles. Basée pendant deux ans en Afrique du Sud, elle a travaillé en tant que conseillère technique auprès de l’Union africaine après avoir été chargée de mission à l’agence allemande de coopération internationale (GIZ) et conseillère du ministère allemand. Elle dirige le bureau France depuis 2013 et est directrice internationale pour le G7, G20 et les questions de sécurité et développement depuis 2016.
ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 8 millions de personnes à travers la planète et compte plus de 400 000 membres en France. Pour plus d’informations : one.org/fr