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Réaction « L’aide au développement n’est pas une question de train de vie mais de survie »

Paris, le 11 juillet 2017Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, a annoncé des mesures pour respecter les règles européennes en matière de déficit public, y compris les mesures pour boucler le budget 2017, incluant une coupe d’au moins 141 millions d’euros de l’aide au développement.

Ceci correspond à une coupe de 5% de ce budget par rapport au budget de 2017 adopté par les parlementaires l’année dernière, alors même que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé pendant la campagne présidentielle à augmenter cette aide.

Pour rappel, Emmanuel Macron, alors candidat, s’est engagé à “établir une trajectoire d’augmentation” pour atteindre l’engagement international de la France d’allouer 0,7% de sa richesse nationale à l’aide au développement. Il a par ailleurs précisé : “Pour que notre aide augmente et suive cette trajectoire, je viserai une part d’APD de 0,55% en 2022 et l’objectif des 0,7% en 2025.”

 

Friederike Röder, directrice France de ONE, déclare :

« Mettre dans le même panier l’aide publique au développement et les frais de gestion des ministères c’est considérer la lutte contre l’extrême pauvreté, les changements climatiques et les grandes pandémies mondiales comme accessoire.

Il ne s’agit pas ici d’une question de “train de vie” mais de “survie”.  141 millions d’euros pourraient par exemple permettre à 1,4 million de personnes atteintes du VIH d’avoir accès à un traitement vital. “

Lors de son premier discours en tant que Président de la République, le 7 mai 2017, le Président Emmanuel Macron avait rappelé que ‘la France sera présente et attentive à la paix, à l’équilibre des puissances, à la coopération internationale, au respect des engagements pris en matière de développement et de lutte contre le réchauffement climatique.’

Friederike Röder, directrice France de ONE, ajoute :

Dès les premiers mois de sa mandature, Emmanuel Macron renierait-il déjà ses propres déclarations et engagements ?

Les plus pauvres de la planète ne peuvent être les victimes des 3% de déficit. Le Président a annoncé une révision des traités européens ; dans ce cadre-là, il doit œuvrer pour que l’aide publique au développement soit sortie du calcul du déficit public.”

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Contact  :  Annabel Hervieu, responsable médias, [email protected], + 33 6 31 22 89 68

Notes aux rédactions :