Réaction de ONE à la ministérielle Genre du G7
130 millions de filles déscolarisées, près de 1000 femmes infectées par le VIH chaque jour
PARIS, 10 mai – Aujourd’hui, le Conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes, organe consultatif du G7, a présenté sa déclaration sur l’égalité femmes-hommes aux principaux ministres du genre, en amont du G7 à Biarritz. Les membres du Conseil consultatif sur l’égalité entre les femmes et les hommes comptent Emma Watson, Alice Albright (Partenariat mondial pour l’éducation), Phumzile Mlambo-Ngcuka (ONU Femmes) et Denis Mukwege (prix Nobel) parmi d’éminents champions mondiaux de l’égalité de femmes-hommes.
Ces recommandations font suite à une réunion de deux jours qui a réuni les Ministres de l’égalité femmes-hommes des pays du G7, de l’Union européenne, de l’Argentine, du Burkina Faso, de la Nouvelle-Zélande, de la Norvège, du Rwanda et de la Tunisie, qui se sont réunis à Paris dans le cadre du G7 de Biarritz.
Friederike Röder, directrice de ONE Union européenne et France, s’est félicitée des progrès réalisés cette semaine :
« Avec 130 millions de filles déscolarisées, près de 1000 femmes infectées par le VIH chaque jour, et des femmes, partout dans le monde, limitées par des lois sexistes et désuètes, le besoin d’agir ne pourrait être plus important. Les discussions lors de la réunion ministérielle de cette semaine à Paris étaient une étape importante en amont de Biarritz, où les dirigeants du G7 doivent prendre les bonnes décisions pour réaliser de véritables progrès. Les ministres de l’égalité femmes-hommes et les membres du Conseil consultatif ont appelés à un soutien accru aux femmes et aux filles du monde entier, en particulier des militantes africaines, pour un rôle plus important de la société civile et pour une véritable redevabilité des promesses faites en matière d’égalité femmes-hommes.
Les dirigeants devraient entendre l’appel et agir à cet égard. Ils ont le pouvoir entre leurs mains de changer la situation de millions de femmes : nous avons besoin qu’ils s’engagent à modifier la législation afin de donner les mêmes opportunités aux femmes qu’aux hommes. Mais nous avons également besoin d’investissements supplémentaires pour qu’aucune femme ou fille ne soit laissée pour compte, surtout dans les pays les plus pauvres. Dernier point, mais pas le moindre, il ne se produira aucun changement sans un mécanisme indépendant permettant de faire le suivi des progrès et d’assurer la mise en œuvre. »
Les militants de ONE se sont rassemblés à Paris, pour montrer aux ministres que les citoyens soutiennent les actions audacieuses en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, et souhaitent que les dirigeants en profitent pour prendre un engagement historique en faveur de l’égalité femmes-hommes lors du sommet du G7 à Biarritz.
Selon Aya Chebbi, activiste tunisienne et émissaire de l’Union africaine pour la jeunesse :
« Le seul moyen de lutter contre l’injustice est d’agir. Si nous n’agissons pas maintenant, plus de 50 millions de jeunes filles risquent de subir une mutilation génitale féminine et 150 millions seront mariées dans leur enfance d’ici à 2030 en Afrique. Si nous n’agissons pas maintenant, nous ne serons plus là dans 108 ans pour voir l’égalité entre les femmes et les hommes dans le monde. »
« Il y a une urgence pour des actions, pas pour des paroles. Ce que j’aimerais voir maintenant de la part du G7 à Biarritz, ce sont des actions concrètes qui auront un impact sur les femmes partout dans le monde. Les dirigeants du G7 ont encore le temps de prendre la bonne décision pour des millions de femmes à travers le monde. »