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La pauvreté est sexiste : Macron et Trudeau doivent passer à l’action au G7

Paris, le 16 avril 2018 – A l’occasion de la visite du premier ministre canadien à Paris, l’ONG ONE demande à Justin Trudeau et Emmanuel Macron de mettre les femmes et les filles au cœur du sommet du G7 au Québec en juin prochain et de lancer une initiative ambitieuse pour permettre aux femmes dans les pays les plus pauvres d’avoir accès à l’éducation, de pouvoir travailler et d’être plus autonomes.

Le G7 au Canada doit donner plus de pouvoirs aux femmes dans les pays les plus pauvres

L’année dernière, le Canada a adopté une politique d’aide internationale explicitement féministe et s’est engagé à placer l’égalité des sexes au cœur du programme du G7. Emmanuel Macron a quant à lui déclaré à de nombreuses reprises que l’égalité entre les sexes serait « la grande cause » de son quinquennat et il en a fait une priorité de sa politique internationale. Il est maintenant temps de confirmer ces discours par des actes.

Friederike Röder, directrice France de ONE, déclare : « Les beaux discours ne changeront pas la situation des femmes et des filles qui vivent dans l’extrême pauvreté. Justin Trudeau et Emmanuel Macron doivent passer à l’action. Le prochain G7 est l’occasion de prouver qu’ils sont véritablement les leaders mondiaux pour la cause des femmes et des filles qu’ils ambitionnent d’être. »

ONE demande aux dirigeants du G7 de lancer une initiative ambitieuse pour donner plus de pouvoirs aux femmes dans les pays les plus pauvres, se concentrant sur quatre domaines ayant un impact significatif dans l’amélioration de l’autonomisation économiques des femmes : l’accès des filles à une éducation de qualité, l’accès des femmes aux services financiers, la sécurité foncière des agricultrices, et l’accès des entrepreneures aux marchés.

La pauvreté est sexiste

Les femmes et les filles vivant dans les pays les plus pauvres font face à de nombreux obstacles qui les empêchent de s’émanciper, notamment sur le plan économique. Elles ont moins accès à l’éducation, à la propriété des terres agricoles, ou à l’ouverture d’un compte en banque. En Afrique subsaharienne, par exemple, le taux d’analphabétisme est 24% plus élevé chez les femmes que chez les hommes, et 86 % des femmes occupent un emploi précaire, contre 70 % des hommes.

Friederike Röder, directrice France de ONE, déclare : « On sait que si l’on réduisait l’écart entre les femmes et les hommes dans le monde du travail et nos sociétés, cela permettrait de générer 12 mille milliards de dollars d’ici à 2025, et que si toutes les femmes en Afrique subsaharienne avaient accès à l’éducation secondaire, cela sauverait 1,8 millions de vie par an. La pauvreté est sexiste, et on ne pourra pas l’éradiquer en mettant la moitié de l’humanité de côté ! »

 

Contact presse :

Annabel Hervieu [email protected] + 33 6 31 22 89 68

Charlotte Grignard [email protected] + 33 6 22 41 00 41

Notes aux rédactions :

  • ONE a lancé une pétition adressée aux dirigeants du G7 leur demandant de mettre les femmes et les filles au cœur de leurs priorités, en lançant une initiative ambitieuse, lors du prochain Sommet du G7, qui permettrait à 100 millions de femmes et de filles d’avoir accès à l’éducation, de pouvoir travailler et d’être plus autonomes.
  • ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 9 millions de personnes à travers la planète et compte plus de 460 000 membres en France. Pour plus d’information : www.one.org