« Il reste encore des bonnes planques pour les fraudeurs. »
Paris, le 29 octobre 2014 – Aujourd’hui plus de 90 pays ont adopté un standard global d’échange automatique d’information qu’ils mettront en place d’ici 2017 ou 2018.
« Quelques années ou même mois auparavant, nous n’aurions pas imaginé un tel pas en avant dans la lutte contre la fraude fiscale.
Mais cette avancée majeure ne pourra être complètement efficace si ce nouveau système n’englobe pas tous les pays, notamment les plus pauvres. Comme l’ont rappelé à juste titre, les ministres des Finances du G5 dont Michel Sapin, les « early adopters » doivent s’assurer que les pays en développement seront aussi intégrés à ce processus, notamment en renforçant les capacités de leurs systèmes fiscaux. Mais il faut aller plus loin et leur accorder une exemption temporaire pour qu’ils aient accès aux informations fiscales concernant leurs contribuables dès la mise en place du nouveau système.
Par ailleurs, les informations échangées doivent inclure l’identité des bénéficiaires réels des sociétés et des trusts, des structures juridiques dont l’ADN est de permettre la fraude et la corruption en toute opacité.
Des mesures qu’ils incombent aux membres du G20, qui se réuniront bientôt en Australie, de prendre.
Sans cela, il restera toujours des bonnes planques dans le monde où les fraudeurs pourront cacher leur argent sale. »
Note aux rédacteurs :
- ONE a publié un rapport « Un scandale à mille milliards de dollars » pour dénoncer l’impact de la fraude fiscale et de la corruption sur les pays en développement. Il inclut une série de recommandations pour le G20.
- ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, et inspirée par les actions de Mandela, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 6 millions de personnes à travers la planète et compte plus de 150 000 membres en France. Pour plus d’information: one.org/fr
Contact : Annabel Hervieu – [email protected]– 06 31 22 89 68