1. Accueil
  2. Espace médias
  3. Réaction au G7

Réaction au G7

« Les engagements positifs pris à Schloss Elmau devront être assortis de financements adéquats pour ne pas s’effondrer comme un château de cartes. »

 

Garmisch-Partenkirchen, le 8 juin 2015 – A l’issue du sommet du G7, les chefs d’Etat se sont mis d’accord pour contribuer à la fin de l’extrême pauvreté d’ici à 2030. Ils se sont entendus aussi sur des initiatives pour renforcer l’autonomisation des femmes et des filles et réduire de 500 millions le nombre de personnes souffrant de la faim et de la malnutrition. En réponse à la crise d’Ebola, ils comptent améliorer les mécanismes de réponse aux crises sanitaires. Ils se sont aussi engagés à inverser la tendance à la baisse de l’aide aux pays les moins avancés et ont réaffirmé leurs engagements d’aide au développement, notamment l’objectif d’allocation de 0,7% du revenu national.

Friederike Röder, directrice de ONE France, déclare :

« Comme réclamé par des millions de citoyens à travers le monde, les dirigeants du G7 se sont donnés pour ambition historique de contribuer à l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim, une bonne fois pour toute, d’ici à 2030. Cependant pour éviter que les engagements de Schloss Elmau ne s’effondrent comme un château de cartes, ils devront être dotés de fondations solides, notamment de financements adéquats.

Dans un mois, les leaders du G7 rencontreront leurs homologues à Addis-Abeba. Ils devront alors jouer pleinement leur rôle pour garantir que l’accès aux services essentiels pour tous soit financé à hauteur des besoins et de manière transparente.

Les membres du G7 ont fait un pas dans la bonne direction en inscrivant l’objectif d’aide de 0,7% dans leur communiqué et en reconnaissant que les pays les moins avancés ont besoin d’un soutien plus important. Mais ce n’est pas suffisant. Au moins la moitié de l’aide internationale devrait être allouée à ces pays. Addis-Abeba doit être l’occasion pour les pays du G7, et la France, de donner la priorité aux plus pauvres. »

 « Les investissement pour faire face aux conséquences du changement climatique sont nécessaires mais doivent être additionnels à l’aide publique au développement. Le changement climatique frappe avant tout les plus pauvres en aggravant leur vulnérabilité et leur capacité à faire face aux chocs extérieurs. Pour répondre aux besoins de ces populations, les actions contre le changement climatique doivent aller de pair avec des actions contre l’extrême pauvreté. »

 

Réaction aux déclarations de François Hollande

François Hollande a déclaré que le G7 a atteint ses objectifs. En réaction, Friederike Röder déclare :

« François Hollande a choisi son combat, le climat, mais cela ne doit pas se faire au détriment des autres enjeux mondiaux.  Dans un mois, quand il se rendra à la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement, qu’aura-t-il à mettre sur la table pour contribuer à la lutte contre l’extrême pauvreté ? Un grand pays comme la France ne peut pas se cantonner à un seul sujet,  mais doit défendre une vision plus globale de sa solidarité internationale.

La France reste parmi les mauvais élèves de l’aide au développement avec seulement un quart de son aide alloué aux pays les plus pauvres. Pour l’heure, rien ne montre que le Président souhaite revenir sur cette tendance. Une augmentation de cette aide doit être actée dans les 35 jours qui nous séparent d’Addis-Abeba. »

 

Contact: Annabel Hervieu / [email protected] / + 33 6 31 22 89 68

 

À propos de ONE                                                                           

ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 6 millions de personnes à travers la planète et compte plus de 240 000 membres en France. Pour plus d’information: www.one.org/fr