Paris, le 3 juillet 2019 – A la veille des réunions des Ministres Développement et Education des pays du G7 en présence des pays du G5 Sahel et du Sénégal, l’ONG ONE appelle les participants à aller au-delà des déclarations d’intentions devenues habituelles pour ranimer un multilatéralisme en manque de souffle à moins de deux mois de la ligne d’arrivée de Biarritz.

Les ministres du développement et de l’éducation du G7 et leurs invités africains sont les derniers à se retrouver avant le très attendu G7 finances mi-juillet. Une fois n’est pas coutume, ces ministres se retrouvent sur le devant de la scène dans ce G7 consacré à la lutte contre les inégalités. Le résultat de leur rencontre est attendu au tournant, car les beaux discours sans lendemains pour l’éducation des filles ou l’émancipation des femmes au Sahel ont fait leurs temps.

Friederike Röder, directrice UE et France de ONE, déclare : « Le dernier G20 est une nouvelle preuve que le multilatéralisme tel que nous le connaissons s’essouffle, faute de progrès concrets après chacun de ces sommets. Si on agit 100 fois de la même façon, on aura 100 fois le même résultat : des communiqués vide d’engagements et de plus en plus de questions sur l’utilité de ces réunions en haut lieu. Il est pourtant plus nécessaire que jamais que les dirigeants des plus grandes puissances économiques et leurs homologues africains s’entendent pour lutter contre les inégalités. »

Friederike Röder continue : « Le signal envoyé par la France en invitant le G5 Sahel et le Sénégal à ces réunions ministérielles est encourageant. Ils doivent maintenant prouver que ce G7 peut sortir de cette logique de promesses sans progrès en débloquant les fonds nécessaires pour les femmes et les filles et pour l’accès à l’éducation de qualité, notamment dans les pays du Sahel. »

Les ministres doivent aussi préparer le terrain pour le sommet en soutenant la création d’un mécanisme de redevabilité indépendant qui permettrait de s’assurer que les engagements pris à Biarritz soient vraiment suivis des politiques et des financements nécessaires.

Friederike Röder conclut : « Si ce G7 se termine encore sur des promesses sans lendemains, ça sera la fin de la course pour le multilatéralisme, et les femmes et les filles dans les pays les plus pauvres seront les perdantes. »

Friederike Röder sera présente à la conférence internationale G7 France/UNESCO – Innover pour émanciper les filles et les femmes par l’éducation ce vendredi 5 juillet.

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