G7 Biarritz « Le manque de redevabilité est au cœur de la crise du multilatéralisme »
Biarritz, le 22 août 2019 – Alors que les dirigeants du G7 se préparent à se rejoindre à Biarritz pour un sommet centré sur la lutte contre les inégalités, ONE les appelle à ne pas venir les mains vides sur la côte basque. Pour accélérer la lutte contre les inégalités de genre, ils doivent s’engager sur le plan financier et législatif, mais surtout adopter un mécanisme de redevabilité indépendant pour faire le suivi de ces engagements.
À quelques jours du sommet du G7, plus de 50 organisations non-gouvernementales à travers le monde ont écrit une lettre aux dirigeantes et dirigeants dans laquelle la société civile internationale exhorte d’une seule voix les pays du G7 à saisir l’occasion offerte par le sommet de Biarritz pour lutter contre la première des inégalités, celle entre femmes et hommes.
L’ONG ONE appelle plus précisément les dirigeants à prendre des engagements financiers, politiques et législatifs ambitieux, soutenus par un nouveau mécanisme de suivi réel et indépendant.
Friederike Röder, directrice UE et France de ONE, explique : « Les engagements pris à Biarritz ne vaudront pas grand-chose si les dirigeants ne doivent pas rendre des comptes par la suite. Les promesses vides, ça suffit. On entend les mêmes chaque année au G7 ou dans les grandes réunions multilatérales, mais qui vérifie après qu’elles sont bien tenues ?
La création d’un mécanisme de redevabilité indépendant serait la décision la plus concrète prise à un G7 depuis longtemps. C’est malheureusement incontournable pour en finir avec les discours sans lendemains pour les femmes et les filles des pays les plus riches comme des pays les plus pauvres. »
Ce manque de redevabilité est au cœur de la crise que traverse le multilatéralisme. Ce G7 représente une opportunité unique de prouver qu’il peut encore servir à quelque chose. Les inégalités de genre restent l’un des obstacles les plus importants à la croissance, que ce soit par manque d’accès aux soins de santé, aux opportunités économiques ou aux nouvelles technologies. Les femmes sont plus durement touchées que les hommes, en particulier dans les pays les plus pauvres du monde.
Gayle Smith, présidente et directrice de ONE, déclare : « Il est inconcevable que nous devions attendre encore 108 ans pour parvenir à l’égalité de genre dans le monde. En attendant que cela change, les dirigeants ignorent le pouvoir et le potentiel de la moitié de la population mondiale. Mais ils ont une occasion sans précédent de commencer à renverser la tendance en se réunissant à Biarritz et en acceptant de soutenir de nouvelles lois, politiques et financements qui contribueront à faire progresser les droits des femmes et leur autonomisation économique. »
Les porte-paroles de ONE sont présentes à Biarritz pour tout briefing ou commentaire sur demande.
Contact Presse :
Charlotte Grignard – [email protected] +33 62 24 10 041
Note aux rédactions
ONE est un mouvement mondial non-partisans qui fait pression sur les gouvernements pour qu’ils agissent davantage en vue de lutter contre l’extrême pauvreté et les maladies évitables, en particulier en Afrique, et pour que les citoyen-ne-s puissent demander à leurs gouvernements de rendre des comptes. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.one.org/fr
Retrouvez les recommandations détaillées de ONE pour le Partenariat de Biarritz, ainsi que toutes les nouveautés et les actions menées au sommet du G7 sur https://www.one.org/fr/progres-pas-promesses/