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Forum économique mondial de Davos : ONE appelle les dirigeants à investir en priorité dans la nutrition et la santé mondiales

Paris, le 20 janvier 2016 – Chaque année, les donateurs mondiaux investissent autant dans la nutrition que les Suisses dépensent pour le  chocolat.  Pourtant, les économistes présents à Davos devraient savoir qu’améliorer la nutrition est l’un des « meilleurs investissements » dans le développement : pour chaque dollar dépensé pour  la nutrition, le « retour sur investissement » est de 16 dollars (source : Global Nutrition Report 2015).

Les dirigeants du monde entier, qui seront présents à Davos, doivent se saisir de cette opportunité pour se tourner vers l’avenir et investir dans des programmes visant à sauver la vie des populations les plus démunies de la planète.

Avec la tenue du deuxième sommet de la nutrition « Nutrition for Growth » en août prochain, ainsi que la conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui se tiendra en automne, la nutrition et la santé mondiales seront en effet au cœur des priorités de développement.

Il est grand temps d’investir davantage dans les programmes permettant d’offrir de meilleures conditions de vies à ceux qui en ont le plus besoin.

Michael Elliott, Président directeur général de ONE déclare :

« Les financements alloués à la nutrition globale sont nettement insuffisants compte tenu de l’importance du défi. Ce manque de financement se ressent encore davantage chez les femmes et les filles. La pauvreté est sexiste, particulièrement dans le domaine de la nutrition ».

« L’anémie affecte la santé et le bien-être de plus de 528 millions de femmes dans le monde. Investir dans la nutrition et ainsi  réduire l’anémie augmenterait la productivité des agricultrices, rendrait l’accès à l’école plus facile pour les filles, et contribuerait à éviter des décès maternels liés à l’accouchement ».

« Investir dans les femmes et les filles permettrait à des sociétés entières de sortir de la pauvreté. ONE appelle les dirigeants mondiaux à investir en priorité dans la nutrition et la santé mondiales, en particulier chez les  femmes et les filles ».

Les dirigeants du monde entier doivent relever le défi : faire de 2016 l’année de l’investissement dans la nutrition et la santé, permettre aux citoyens de faire le suivi de ces engagements financiers et ainsi leur donner les moyens de demander des comptes à leurs dirigeants.

Voici quelques exemples qui illustrent l’ampleur du défi :

  • Les donateurs mondiaux investissent autant dans les programmes de nutrition que les Suisses achètent de chocolat (sources : OCDEet Association des fabricants suisses de chocolat 2014). L’aide pour la nutrition au niveau mondial représente moins d’un pour cent de l’aide au développement totale.
  • En investissant le prix de deux cafés crème (5,95 £ / 8,50 $) par enfant et par an, nous pouvons atteindre les objectifs mondiaux de lutte contre les retards de croissance (source : Banque mondiale 2015).
  • Le prix moyen d’une montre suisse est 80 fois plus élevé que le coût d’un programme annuel de lutte contre les retards de croissance infantile (source : The Economistet la Banque mondiale).
  • En Afrique, 46,3% des femmes enceintes souffrent d’anémie, pratiquement le double du pourcentage en Europe (25,8%) (source : Organisation mondiale de la santé 2015).
  • 20 % des décès maternels sont imputables à l’anémie (source : OMS).
  • 528 millions de femmes dans le monde souffrent d’anémie, soit plus que l’ensemble de la population de l’Union européenne (source : OMS).
  • En septembre 2015, les dirigeants du monde entier ont convenu de 17 Objectifs de développement durable (ODD). Parmi ces objectifs, le numéro 5 est axé sur le genre et les 16 autres incluent des cibles spécifiques pour les femmes et les filles.

Contact presse : Friederike Röder, directrice France, [email protected], +33 7 86 05 84 78.

Notes aux rédacteurs:

ONE demande à la France de :

  • Maintenir sa contribution actuelle au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui est de 360 millions d’euros par an. La France est le premier contributeur européen (le deuxième au niveau mondial après les Etats-Unis) au Fonds. Pour plus d’informations : http://www.one.org/fr/rapportsida/
  • Améliorer la traçabilité de son aide pour la nutrition et augmenter ses engagements financiers dans ce domaine. L’aide française pour l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition a diminué depuis 2008, de 523 millions de dollars à 409 millions en 2013 (source : OCDE).
  • Augmenter son aide ciblée sur les femmes et les filles : en 2014, la France dirigeait seulement un quart du montant de son aide bilatérale vers des projets ayant comme objectif principal ou « significatif »  la réduction des inégalités de genre (source : Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, 2015)

Eloise Todd, Global Policy Director de ONE, est sur place et disponible pour toute interview en français ou anglais. Friederike Röder, basée à Paris, est également disponible. 

A propos de ONE :

ONE est une organisation mondiale de plaidoyer et de campagne, cofondée par Bono, qui lutte contre l’extrême pauvreté, essentiellement en Afrique. ONE est soutenue par plus de 7 millions de personnes à travers la planète et compte près 300 000 membres en France. Pour plus d’informations: http://www.one.org/fr