La nouvelle étude de ONE « Un budget européen qui investisse dans l’avenir » montre les progrès qui pourraient être réalisés grâce à l’aide au développement de l’Union européenne, dans une région comme l’Afrique subsaharienne, qui abrite plus de la moitié de la population mondiale vivant dans l’extrême pauvreté.
L’Union européenne est le plus grand donateur d’aide au monde. Elle a donc un rôle vital à jouer pour en finir avec l’extrême pauvreté d’ici à 2030, et doit montrer l’exemple en tenant son engagement d’allouer 0,7% de son RNB collectif à l’aide au développement. Pour cela, le prochain cadre financier pluriannuel pour 2020-2027 devra mettre à disposition environ 140 milliards d’euros pour l’aide au développement.
La nouvelle étude de ONE montre qu’un tel budget, dédié au moins à moitié aux pays les moins avancés et aux États fragiles d’Afrique – où les besoins sont les plus grands – et fléché en priorité vers l’éducation, la santé et les secteurs sociaux, pourrait permettre :
- l’accès à l’éducation pré-primaire, primaire et au premier cycle du secondaire pour 32,5 millions d’enfants chaque année, soit près de la moitié de la population française
- l’accès à des soins de santé de base et à une bonne nutrition pour 43,5 millions de personnes chaque année, soit plus de la moitié de la population allemande
- une protection sociale qui pourrait soutenir 50,3 millions de personnes chaque année, soit près de trois fois la population des Pays-Bas.
Le prochain budget européen pour 2020-2027 prendra fin seulement 3 ans avant la date butoir pour atteindre les Objectifs de développement durable et mettre fin à l’extrême pauvreté. Les régions et les secteurs dans lesquels ces financements seront utilisés seront déterminants, et un budget ambitieux permettrait à l’UE de changer la donne. Pour une partie des populations les plus pauvres du monde, il s’agit littéralement d’une question de vie ou de mort.
Un tel budget constituerait également une part essentielle d’un nouveau partenariat entre l’Europe et l’Afrique. L’Afrique verra sa population doubler d’ici à 2050, et plus de la moitié de cette population aura moins de 25 ans. Investir dans l’avenir de la jeunesse africaine aujourd’hui permettra à cette jeunesse de stimuler une croissance et une innovation qui façonneront l’avenir de l’Afrique et de l’Europe.