Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, nous sommes à un moment clé de notre histoire. L’Ukraine se retrouve dévastée, la situation entraîne la fuite de millions de réfugiés en Europe et déstabilise gravement les cours des matières premières et de l’énergie.
La guerre provoque d’ores et déjà une crise alimentaire mondiale, mise en exergue par une hausse record des prix au mois de mars. Mais elle menace également la reprise postpandémique et accroît la pression économique à laquelle de nombreux pays sont déjà confrontés. Tout cela intervient alors que la pandémie de COVID-19 est loin d’être terminée et que ses contrecoups économiques ont laissé les économies de nombreux pays africains affaiblies et vulnérables au surendettement.
Même avant l’invasion de l’Ukraine, les dirigeants du G7 avaient choisi de « vivre avec le virus », alors même que 88 % de la population des pays à faible revenu n’est toujours pas vaccinée. Ce fossé persistant entre pays riches et pays pauvres nous empêche encore aujourd’hui de mettre fin à la pandémie et menace de fragiliser les reprises partout dans le monde.
Dans son rapport, ONE fait le point sur les demandes formulées par les pays africains à destination des pays riches, les engagements pris par le G7 et leur mise en œuvre depuis 2021. Le résultat est sans appel : le G7 n’a jusqu’à maintenant pas été à la hauteur de la situation. Découle de cette analyse 4 grandes recommandations à destination des pays membres pour le sommet de juin 2022 :
1. Lutter contre l’impact économique de la crise sanitaire, du réchauffement climatique et de la guerre en Ukraine
2. Garantir un accès équitable aux outils médicaux de lutte contre le COVID-19 pour l’ensemble des populations
3. Soutenir le Fonds Mondial dans sa lutte contre les maladies actuelles et futures
4. Soutenir les pays africains face à l’insécurité alimentaire et à la crise climatique