À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix des denrées alimentaires se sont envolés. Cette situation ne fait pourtant qu’aggraver une insécurité alimentaire déjà existante.
En effet, au mois de mars, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires a enregistré une hausse de 30 % par rapport à l’année précédente, son niveau le plus élevé jamais observé. Les conséquences du réchauffement climatique, notamment les sécheresses observées en Afrique du Nord et de l’Est, et la canicule en Inde impactent les prix des produits alimentaires.
Par ailleurs, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement liées à la pandémie de COVID-19, les mauvaises récoltes et les conflits qui sévissent en Éthiopie, au Yémen et en Somalie ont également contribué à faire de 2022 une mauvaise année pour la production de nourriture.
Si les pays développés parviennent à affronter ces crises en mettant en place des programmes de protection sociale, force est de constater que les pays les plus vulnérables ont des réserves budgétaires limitées pour y faire face.
Une nouvelle analyse de ONE – qui regroupe les données sur la malnutrition, la faim chronique, l’inflation et la capacité des gouvernements à faire face aux crises – permet de mettre en lumière les 10 pays où l’insécurité alimentaire est la plus forte.
La communauté internationale doit trouver des solutions pour mettre un terme à la crise humanitaire et investir dans des systèmes alimentaires pérennes. La dernière fois que les dirigeants des pays du G7 se sont réunis en Allemagne, il avaient promis de sortir 500 millions de personnes de la faim. Au cours des sept années qui se sont écoulées depuis, les financements alloués par le G7 pour la sécurité alimentaire ont stagné, et déjà avant le début de la guerre en Ukraine, 153 millions de personnes supplémentaires souffraient de malnutrition. Les pays du G7 sont donc désormais plus loin de l’objectif fixé qu’il y a 7 ans. Mais l’action et la volonté politique peuvent être moteurs de changement.