En 2000, les dirigeants du monde entier se sont réunis avec un même objectif : lutter contre l’extrême pauvreté, la faim et les maladies évitables, et fixer un calendrier précis de progression. Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont rassemblé la communauté internationale autour d’un combat commun et mobilisé d’importantes ressources en vue de leur réalisation. En 2013, le monde entame la dernière ligne droite. Et à moins de 1 000 jours de l’échéance des OMD, les enjeux sont considérables.
Le premier objectif des OMD consiste à diminuer de moitié l’extrême pauvreté. D’une manière générale, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de manière significative. Si cette tendance se confirme, la possibilité de pratiquement éradiquer l’extrême pauvreté dans les quinze à vingt prochaines années est à portée de main. La mortalité infantile annuelle a régressé de 2,7 millions par rapport à l’année 2000 (9,6 millions), tandis que le nombre de décès liés au paludisme a chuté de plus d’un quart. Le nombre de vies qui ont déjà pu être sauvées est tout à fait impressionnant. Deux autres OMD ont déjà été globalement atteints : améliorer l’accès à l’eau potable et assurer l’éducation primaire pour tous, filles et garçons.
Toutefois, ces moyennes masquent souvent de très grandes disparités d’un pays, d’une région et d’un indicateur à l’autre. L’Afrique subsaharienne est la région qui accuse le plus de retard sur la majorité des OMD. Dans le contexte actuel, le risque est réel de voir se ralentir, voire s’inverser les formidables progrès réalisés en matière de lutte contre l’extrême pauvreté.
Le rapport DATA 2013 de ONE, « Financer la lutte pour la transformation de l’Afrique », examine les derniers progrès réalisés par différents pays, principalement d’Afrique subsaharienne, pour les huit Objectifs du millénaire pour le développement. Ensuite, le rapport s’intéresse tout particulièrement au financement domestique de l’éducation, la santé et de l’agriculture en Afrique subsaharienne.
ONE a également publié un deuxième rapport DATA cette année qui se penche plus particulièrement sur l’aide publique au développement et qui fait le suivi des promesses des pays donateurs. Des chapitres détaillés analysent la politique de développement de cinq bailleurs majeurs que sont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les institutions de l’Union européenne et les Etats-Unis.
Alors que le monde se concentre de plus en plus sur l’après 2015, il est primordial de tout mettre en œuvre pour atteindre déjà les objectifs fixés pour dans moins de 1000 jours. Les pays en développement, les pays bailleurs de fonds et les partenaires internationaux doivent dès lors maintenir leurs efforts financiers et s’assurer de la transparence et du suivi de l’utilisation de l’ensemble des ressources pour le développement.