L’Afrique a énormément changé les dernières années : en termes économiques et démographiques il s’agit maintenant du continent le plus dynamique. En matière de technologies, le continent est en train de brûler les étapes. En affichant une insolente croissance à deux chiffres, le marché de la téléphonie mobile africaine est désormais le premier au monde.
Mais le continent bouge aussi en termes politiques : il rassemble de plus en plus de démocraties et on trouve deux Etats africains parmi les trois pays au monde comptant le plus de députées femmes. Les exemples et domaines sont multiples pour lesquels l’Afrique n’a plus à recevoir de leçons. Le message est clair : l’Afrique change !
Ceci ne doit pas masquer les inégalités qui persistent : le lieu de naissance détermine toujours de manière significative les années et la qualité de l’enseignement que nous recevons, l’accès aux soins qui nous est offert, la jouissance effective des droits humains.
Malgré les progrès importants réalisés ces dernières années, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus pauvre du monde, une région où il existe toujours des personnes qui meurent de faim, où la séropositivité trop souvent revient à un arrêt de mort, où le droit de vote ne peut pas toujours s’exercer librement et où la vaccination du nouveau-né reste un luxe.
En même temps, le monde n’a jamais été aussi connecté et les défis autant partagés. Le sida ne peut pas se combattre en France seulement, le changement climatique ne fait pas halte à nos frontières et l’instabilité des pays laissés à leur sort comme la Somalie mine le commerce et la sécurité mondiales.
Bref, il faut aussi que nous – Français, Européens – bougions. Pour reconnaître les changements en Afrique – et dans d’autres régions du monde dites « en développement ». Pour aider l’Afrique et les plus pauvres partout dans le monde à aller plus loin et pour affronter ensemble et de manière efficace les défis qui se posent à nous aujourd’hui.
Pour ouvrir la voie à un meilleur avenir pour nous tous.