1. Accueil
  2. Articles
  3. Tout comprendre à la Banque africaine de développement

Tout comprendre à la Banque africaine de développement

Analyse

L’objectif du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) est de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social.

A cet effet, la BAD mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.

Le Groupe de la BAD a été créé pour venir en aide aux efforts de développement mis en œuvre en Afrique. Ainsi, elle comprend trois entités distinctes : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN) qui sont regroupés sous une direction unique, à savoir son institution phare, la Banque africaine de développement.

En 2015, les banques multilatérales de développement se sont entendues pour poursuivre des objectifs communs, connus sous l’appellation “Objectifs de développement durables” des Nations unies ou ODD.

Quel est le rôle de la Banque africaine de développement ?

En tant que partenaire de développement privilégié des pays membres régionaux (PMR), aux côtés d’autres partenaires de développement, la Banque africaine de développement est pleinement engagée en faveur du programme de reconstruction de l’Afrique de façon plus écologique et plus résiliente.

Le travail de la BAD s’illustre sur plusieurs grandes thématiques : Nourrir l’Afrique, Améliorer la qualité de vie des populations africaines, Intégrer l’Afrique, Éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, Industrialiser l’Afrique.

Concrètement, et selon son rapport annuel 2021, la Banque africaine de développement a par exemple financé la construction et la réhabilitation de 1386 kilomètres de routes de desserte et mis à disposition 9500 hectares de terres bénéficiant d’une meilleure gestion de l’eau. Elle a ainsi apporté son aide à près de 3,7 millions de personnes qui ont pu bénéficier d’améliorations dans le domaine de l’agriculture.

Pour industrialiser l’Afrique, la BAD a permis à 133 600 propriétaires-exploitants et micro, petites et moyennes entreprises d’accéder à des services financiers. Ainsi, ce sont près de 3,4 millions de personnes qui ont reçues le soutien via des projets qui bénéficient de ses financements.

La Banque africaine de développement a également assuré l’accès à de meilleurs services de transport à près de 6,6 millions de personnes en plus de la construction et de la réhabilitation de 262 kilomètres de routes transfrontalières.

Enfin, afin d’améliorer la qualité de vie des populations africaines, la BAD a offert à 12,2 millions de personnes un accès nouveau ou amélioré à l’eau et à l’assainissement, et a permis à 130 000 personnes d’avoir un meilleur accès à l’éducation.

Qui a créé la Banque africaine de développement et où est-elle située ?

L’accord portant sur la création de la BAD a été signé par les Etats membres le 4 août 1963, à Khartoum, au Soudan. Il est entré en vigueur le 10 septembre 1964.

Le Groupe de la BAD est composé de trois entités : la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN).

A la suite de la session inaugurale du Conseil des gouverneurs de la Banque, qui s’est tenue du 4 au 7 novembre 1964 à Lagos, au Nigeria, la Banque a installé son siège à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en mars 1965.

Ses premiers projets sont lancés le 1er juillet 1966.

De février 2003 à la fin 2013, la BAD a opéré depuis son Agence de relocalisation temporaire (ART) installée à Tunis, en Tunisie, en raison des troubles politiques que traversait la Côte d’Ivoire, avant de revenir par la suite à Abidjan.

Qui finance la Banque africaine de développement ?

Les ressources de la BAD proviennent des souscriptions des pays membres, des emprunts effectués sur les marchés internationaux, et des remboursements et revenus des prêts.

Ses ressources proviennent également des reconstitutions des ressources du Fond Africain de Développement (FAD) et du Fonds spécial du Nigéria (FSN).

Quels sont les pays membres de la BAD ?

La BAD comprend 54 pays membres régionaux, c’est -à -dire que ces 54 pays sont en Afrique du Nord, de l’Ouest, de l’Est, Centrale et Australe.

En complément, elle comprend des pays membres non régionaux qui sont au nombre de 28 : Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Chine, Corée, Danemark, Émirats arabes unis (membre du Fonds africain de développement uniquement), Espagne, États-Unis d’Amérique, Finlande, France, Inde, Irlande, Italie, Japon, Koweït, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède, Suisse, Turquie.

La France met en œuvre des programmes d’aide par le biais de l’Agence française de développement (AFD) et de Proparco, qui est membre du Partenariat pour le financement en Afrique (PFA), un organisme ayant pour vocation de financer les projets du secteur privé en Afrique.

BAD : quelles réformes pour répondre aux besoins de l’Afrique ? 

Les banques multilatérales de développement (BMD) constituent des acteurs clés pour le développement international.

Créées il y a plus de 70 ans, elles reposent sur le principe suivant : lever des volumes substantiels de fonds auprès du secteur privé pour financer les prêts accordés aux pays à revenu faible et intermédiaire en mobilisant des montants beaucoup plus faibles de capitaux. La Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la Banque européenne d’investissement et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement font parties des BMD les plus importantes.

Les demandes de ONE : 

  • Réformer les BMD, et en premier lieu la Banque mondiale, afin de dégager les milliards de financements nécessaires pour financer le climat et le développement dans les pays à faible revenu le plus vite possible.
  • Garantir que les pays à faible revenu auront également accès à ces financements, et que ceux-ci permettront de financer le développement et les secteurs sociaux en parallèle de la lutte contre le changement climatique.

Pour demander à nos gouvernements et aux dirigeant·e·s des institutions financières mondiales d’utiliser tous les outils à leur disposition afin de libérer les fonds dont les pays et populations les plus touchés ont besoin, signez notre lettre ouverte.

A suivre

Tout comprendre sur les enjeux de la taxe sur les transactions financières

Tout comprendre sur les enjeux de la taxe sur les transactions financières