Alors que se terminait la coupe du monde de football féminine à Lyon ce dimanche, le public s’est mis à chanter pour réclamer l’égalité salariale entre les joueurs et les joueuses, au moment de l’entrée sur la pelouse du président de la Fifa Gianni Infantino. De quoi réjouir les Américaines, tout juste sacrées championnes du monde. Une preuve de plus que la cause des femmes et des filles est au centre des préoccupations aujourd’hui. De #metoo aux manifestations du 8 mars, les mouvements sociaux de ces dernières années ont été plus que jamais sous le signe de l’égalité femmes-hommes.
Parce que la réalité, c’est qu’en 2019, les femmes sont toujours victimes de nombreuses discriminations partout dans le monde.
Le football en est un exemple : les salaires réunis de TOUTES les joueuses de TOUTES les équipes participant aux 7 principaux championnats mondiaux – soit 1 693 femmes au total – représentent un total de 41,6 millions de dollars par an, une somme inférieure aux 41,7 millions de dollars que touche le joueur brésilien Neymar dans son club du Paris St Germain.
Mais les injustices que subissent les femmes et les filles ne s’arrêtent malheureusement pas au domaine sportif. De trop nombreuses lois sexistes et discriminatoires perdurent et mettent à mal leurs droits, principalement dans les pays les plus reculés de la planète.
Les femmes peuvent être victimes de…
- viol
Au Sénégal par exemple, le viol n’est toujours pas considéré comme un crime mais comme un simple délit. ONE a lancé une campagne au Sénégal pour mettre fin à cette injustice.
- mariage forcé
Le mariage précoce est légal dans plus de 100 pays. Au Soudan, la loi autorise le mariage des filles à partir de l’âge de 10 ans, tant qu’un juge leur en donne l’autorisation. Aux Etats-Unis, aucune loi fédérale n’existe pour encadrer le mariage des enfants.
- violences conjugales
De nombreux pays n’ont toujours pas de lois pour protéger les femmes de ces abus. Dans le code pénal du Nigéria, la violence “par un mari dans le but de de punir sa femme” est même parfaitement légale.
- kidnapping
À Malte, un homme peut voir sa peine de prison pour kidnapping réduite s’il a l’intention de se marier avec sa victime.
Dans certains pays, les femmes n’ont toujours pas le droit de…
- travailler dans certains domaines
En Russie, les femmes ont l’interdiction d’exercer 456 métiers différents, car le gouvernement a décrété qu’ils représentaient un danger pour leur santé.
- divorcer
En Israël, les règles qui encadrent les mariages et les divorces sont placées sous la loi rabbinique, qui spécifie qu’un divorce ne peut avoir lieu que s’il est demandé par le mari.
- travailler sans la permission de leur mari
Dans 18 pays, les femmes mariées ne peuvent travailler sans l’autorisation de leur mari.
- quitter la maison
Dans plus de 12 pays, les femmes mariées ont également besoin de la permission de leur mari pour se déplacer de chez elles.
Si nous n’accélérons pas la cadence, il nous faudra attendre 108 ans avant d’atteindre l’égalité de genre partout dans le monde ! C’est-à-dire que VOUS, et chaque personne qui est en train de lire ce billet de blog, n’en serez jamais témoins.
En 2019, nous ne nous contenterons pas d’avancées mineures. Nous devons immédiatement intensifier les efforts et exiger de réelles avancées pour les femmes et les filles du monde entier. C’est pourquoi nous demandons aux dirigeants mondiaux de prendre de vrais engagements au sommet du G7 et de mettre en place des processus de suivi afin d’être certains de tenir leurs promesses. Nous leur demandons de s’engager à adopter de nouvelles lois qui assurent enfin l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ces lois sexistes vous ont révolté-e ? Vous serez d’accord avec nous : elles n’ont plus leur place dans le monde en 2019 ! Mais nous avons deux bonnes nouvelles pour vous :
- Certaines lois ont aussi amélioré le quotidien des femmes dans certaines régions du monde. WAIT FOR IT… Un autre billet de blog arrive avec des exemples de lois progressistes qui redonnent le moral !
- Nous vous offrons aussi la possibilité de soumettre vos propres idées de lois anti-sexistes ! Nous les remettrons à Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, en amont du sommet du G7.