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6 choses à savoir sur le Mpox 

Actualité

Le Mpox est de retour dans l’actualité après que le CDC Afrique (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’ont déclaré urgence de santé publique préoccupante. Voici six points essentiels à connaître sur cette maladie. 

1. Le Mpox était autrefois connu sous le nom de variole du singe 

En 2022, la variole du singe a commencé à être appelée Mpox suite à une recommandation de l’OMS. Cette recommandation est venue après que l’épidémie de 2022 a entraîné un langage raciste et stigmatisant en ligne et dans certaines communautés.  

Le nouveau nom a été adopté par l’OMS dans toutes ses communications. 

2. Le Mpox a rejoint la COVID-19 et le choléra sur la liste officielle des urgences de santé publique 

Le 14 août 2024, l’OMS a officiellement déclaré l’épidémie de Mpox en Afrique comme une urgence de santé publique à portée internationale. Seules la COVID-19 et le choléra figurent également sur cette liste.  

En Afrique, plus de 17 000 cas de Mpox et plus de 500 décès ont été signalés dans 13 pays entre janvier et mi-août 2024. La semaine précédant la déclaration de l’OMS, plus de 2 500 nouveaux cas et plus de 50 décès ont été enregistrés. Les préoccupations concernant l’épidémie ont augmenté avec l’augmentation du nombre de cas, ce qui a conduit le CDC Afrique a déclaré le 13 août 2024 le Mpox comme une urgence de sécurité continentale.   

Les deux institutions ont déclaré le Mpox comme une urgence pour attirer davantage l’attention sur l’épidémie et inciter à une action mondiale et régionale pour y répondre. Cela pourrait inclure le renforcement des investissements et encourager les nations à partager les vaccins, les traitements et d’autres outils pour contenir l’épidémie. 

3. Il existe déjà depuis quelques décennies 

L’Afrique est confrontée à des épidémies de Mpox depuis les années 1970. Or, lors de l’épidémie de 2022, la concentration des cas était principalement en Europe. Les experts en santé ont alors dénoncé l’hypocrisie du fait qu’il a fallu une épidémie en Europe et en Amérique du Nord pour recevoir une attention internationale. 

Des fausses informations ont également circulé sur le fait que l’épidémie de 2022 avait commencé en Afrique et s’était propagée à partir de là, ce qui n’était pas le cas. Elle a très probablement commencé au Royaume-Uni en mai 2022.  

Cependant, la récente épidémie a vu une « augmentation du Mpox en République Démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays en Afrique ».  

4. C’est une autre raison pour laquelle la préparation aux pandémies est si importante 

Il aurait pu y avoir plus d’intérêt mondial et de mesures prises pour traiter le virus il y a des années lorsque le Mpox se propageait dans certaines parties de l’Afrique. Au lieu de cela, les dirigeants mondiaux ont adopté une approche d’intérêt national. C’est la même raison pour laquelle l’attention portée à la COVID-19 diminue, les pays à revenu élevé étant capables de laisser la pandémie « derrière eux ».   

L’épidémie de Mpox nous rappelle la nécessité d’avoir un système holistique de prévention, de préparation et de réponse aux pandémies. Nous avons besoin d’un leadership mondial et régional ainsi que d’investissements pour la surveillance et le suivi afin de pouvoir détecter et répondre rapidement aux épidémies. Et nous devons renforcer les systèmes de santé grâce à la formation des travailleurs et travailleuses de la santé, à l’innovation en matière de santé numérique et à l’accès aux soins pour toutes et tous.   

Tant que nous ne le ferons pas, d’autres épidémies de maladies et de variants mortels dévasteront des systèmes de santé déjà surchargés et des économies déjà durement touchées.  

5. Le Mpox a actuellement un faible taux de mortalité 

Le Mpox a actuellement un faible taux de mortalité. Il y a eu 208 décès signalés au cours des 28 derniers jours. Il peut généralement être traité en gérant les symptômes. Les symptômes courants incluent la fièvre, l’éruption cutanée, les maux de tête, les douleurs musculaires, le mal de gorge, la faible énergie, les douleurs dorsales et les ganglions lymphatiques enflés.   

Il existe plusieurs antiviraux, dont le Tecovirimat (ou TPOXX), initialement développés pour traiter la variole et également utilisés pour traiter le Mpox. Il y a aussi deux vaccins : les vaccins Jynneos et LC16, tous deux utilisés lors de l’épidémie de 2022.  

Mais, tout comme pour la COVID-19 et d’autres crises sanitaires, l’accès aux contre-mesures médicales pour le Mpox n’est pas égal. Actuellement, 10 millions de doses de vaccins sont nécessaires pour contrôler l’épidémie de Mpox en Afrique, mais le continent n’en dispose que de 200 000.  

6. Ce n’est pas une infection sexuellement transmissible 

L’épidémie de 2022 a principalement touché les hommes homosexuels et bisexuels, ce qui a conduit à des stigmatisations et des fausses informations inquiétantes sur le virus.  

Le Mpox n’est pas une IST et il n’infecte pas seulement les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Il est crucial de combattre cette désinformation et de veiller à ce que les idées reçues ne limitent pas les efforts de réponse. « La stigmatisation et la discrimination peuvent être aussi dangereuses que n’importe quel virus », a averti le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.  

Le virus peut se propager de plusieurs manières, y compris par contact étroit avec une personne infectée, par des gouttelettes respiratoires (comme lors d’éternuements ou de toux), et en touchant des objets infectés. L’OMS espère en apprendre davantage sur la transmission maintenant qu’elle l’a déclaré urgence publique. 

Pour plus d’informations sur le Mpox, consultez le site web de l’OMS. 

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