Du 28 février au 2 mars 2021, l’équipe ONE France a accueilli sa nouvelle promotion de 53 bénévoles, mieux connu·e·s sous le nom des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices. Ils et elles reviennent sur ces trois journées de formation.
Espoir.
C’est le mot qui a résonné tout au long de ces journées de lancement.
Être aux côtés de plus de 50 jeunes motivé·e·s, mobilisé·e·s pour la solidarité internationale, prêt·e·s à aller sonner à la porte des élu·e·s pour les convaincre de prendre des mesures dans ce domaine nous donne espoir. Plus de 50 jeunes déterminé·e·s à changer le monde et à agir.
La jeunesse s’exprime et la jeunesse s’engage. La pandémie ne l’a pas arrêtée. Bien au contraire, elle l’a confortée dans l’idée qu’elle se devait d’agir pour construire ce monde d’après, plus juste et sans inégalités.
“C’est la deuxième année que je m’engage auprès de ONE. La crise du COVID-19 a nécessité une grande adaptation dans nos méthodes d’engagement l’an dernier. Les journées de lancement ont été l’occasion de revenir sur ces méthodes fructueuses et sur les moyens de les adapter à nos campagnes actuelles. J’en ai appris davantage sur nos objectifs de cette année mais j’ai surtout constaté une évolution entre cette année et l’an dernier, une évolution positive et concrète permise par notre mobilisation”, témoigne Lilia.
En seulement trois après-midi avec ONE, nous avons énormément appris, ce qui n’augure que du positif pour les prochains mois. Mais s’il fallait ne retenir qu’un seul message de ces journées, ce serait à quel point le monde d’aujourd’hui irait beaucoup mieux si nous étions toutes et tous plus solidaires.
La lutte contre la pauvreté, le combat contre les maladies évitables, les causes défendues par ONE que nous avons toutes et tous épousées, nous concernent et nous imposent d’y contribuer. Nous avons ainsi reçu, durant cette formation, quelques clés pour mener à bien notre mission cette année, notamment via la découverte de notions qui nous étaient, pour beaucoup, inconnues jusqu’ici.
Des formations sur de nombreux sujets
Malgré le contexte particulier qui nous a forcé·e·s à participer aux formations en ligne plutôt qu’en présentiel, nous avons pu apprendre à nous connaître entre jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, et avec le reste de l’équipe ONE.
Nous avons appris avant tout le fonctionnement de l’ONG : c’est une organisation apolitique, indépendante (car ne reçoit pas de financements de la part d’États) et internationale. ONE cherche à mobiliser et à fédérer la voix des citoyens et des citoyennes. L’organisation fait avant tout du plaidoyer pour questionner directement les États sur l’extrême pauvreté, l’aide au développement et les thématiques liées comme la santé et l’éducation.
La crise sanitaire a provoqué la déscolarisation massive de plusieurs millions d’enfants et tout particulièrement des filles, pour lesquelles on estime à 20 millions le nombre de celles qui pourraient ne jamais retourner à l’école.
Par ailleurs, le constat d’une absence totale d’équité dans l’accès aux doses de vaccins contre le COVID-19 pousse ONE à prôner un partage équitable de ces doses, ainsi que la suspension des règles traditionnelles liées aux brevets pour les outils de lutte contre la pandémie. Nous avons pu aussi être formé·e·s sur l’initiative ACT-A et sur la responsabilité des laboratoires pharmaceutiques pour garantir un accès universel aux vaccins.
Enfin, nous avons abordé l’utilité et l’utilisation de l’aide publique au développement (APD), outil essentiel pour juguler les inégalités encore présentes dans le monde. Heureux hasard, le dernier jour de lancement coïncidait avec le vote à l’Assemblée nationale de la loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales pour laquelle les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices plaident depuis des années. Ce que nous demandions ? Une APD plus ambitieuse et plus efficace. Nous avons alors eu la joie de célébrer et de saluer le vote de cette loi à l’unanimité, aux côtés du député et rapporteur de la loi, Hervé Berville. Nous avons pu ainsi constater que les interlocuteurs de ONE sont connus des parlementaires et ont un vrai pouvoir d’influence.
“C’était pour moi une première de rencontrer un élu. J’ai donc appris les rouages d’une entrevue fructueuse avec un élu, qui sera sûrement par la suite à l’écoute de nos idées”, raconte Camille.
De manière plus concrète, nous avons également beaucoup appris sur l’utilité de la communication digitale. En effet, Twitter est l’outil le plus efficace pour interagir avec les personnalités politiques en les interpellant sur leurs choix et les conséquences que ceux-ci peuvent avoir. Cela nous a donné des idées-clés pour nous servir de manière efficace de cet outil afin que notre message soit entendu le plus possible.
La force du collectif
“Ce que je retiens, c’est la diversité de nos profils et de nos parcours. Je pense qu’ensemble, nous pouvons mener de très belles actions cette année ! Je retiens également la bonne ambiance et l’accueil chaleureux qui nous a été réservé par l’équipe de ONE France”, partage Mathilde.
Notre action est importante et apporte un réel changement. Notre mobilisation a un véritable pouvoir, notamment à travers l’usage des réseaux sociaux dont la viralité fortifie notre action. Lilia témoigne de son “impatience de passer à l’action et cette même motivation à chaque fois que je sais que la jeunesse contribue au changement du monde pour le rendre meilleur”.
Finalement, ce que l’on retient avant tout, c’est la force du collectif. L’objectif de fixer le montant de l’APD française à 0,7% du revenu national brut d’ici à 2025 est enfin inscrit dans une loi. Cette victoire a été possible grâce aux efforts collectifs de plaidoyer de l’équipe de ONE, des jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, et des autres ONG au cours des dernières années. Voir que ces combats aboutissent et se concrétisent nous donne espoir. La France se donne enfin les moyens de tenir ses promesses, un espoir pour vivre dans monde dont nous rêvons tant.
Et maintenant…
Nous allons essayer d’être aussi mobilisé·e·s que possible pour faire connaître ONE autour de nous : en parler sur les réseaux sociaux, participer avec les autres jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices à des travaux de groupe pour créer des vidéos, avoir des idées nouvelles pour valoriser l’ONG en cette période de travail à distance, rencontrer des responsables politiques, tenter d’être présent·e·s dans les médias…
Nous allons sensibiliser les citoyens et citoyennes sur la solidarité internationale. Chaque voix compte et la jeunesse s’engage pour faire bouger les lignes. Nous voulons mieux qu’un monde démesurément inégalitaire : nos initiatives peuvent peut-être faire prendre conscience à beaucoup de l’importance de la mobilisation citoyenne.
“Cette année, j’envisage le développement de notre mouvement Génération Activiste, cofondé avec les jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices de la promotion précédente. Je souhaite consacrer une partie de mon engagement à la contribution de cette plateforme qui me tient à cœur pour la faire connaître et créer un réel mouvement autour de l’égalité, la solidarité internationale et la justice sociale”, explique Lilia.
Avec la pandémie actuelle, un accès aux vaccins pour toutes et tous à travers le monde est une priorité. La question des brevets se pose, non pas par charité mais bien parce qu’il s’agit de justice et d’équité. Nous ne serons pas en sécurité tant que tout le monde ne sera pas en sécurité. Au travers de notre engagement avec ONE, nous espérons pouvoir apporter un poids supplémentaire à cette question de justice sociale et sanitaire.
Nous attendons aussi beaucoup de notre campagne sur l’éducation, notamment en vue du Partenariat mondial pour l’éducation. L’éducation est un levier indispensable pour mettre fin à la pauvreté, en plus d’être un moyen de changer le monde.
En tant que jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices, conscient·e·s de l’importance de ces sujets, nous sommes prêt·e·s à prendre nos responsabilités et à œuvrer pour ces combats cette année.
Ce billet de blog a été rédigé par Ange, Camille B., Fanny, Fortuna, Lilia, Mathilde, Romane et Solune.