La propagation rapide du coronavirus capture l’attention du monde entier. Aussi destructeur soit-il, ce minuscule virus est un rappel urgent de notre vulnérabilité collective face aux menaces transnationales – et de l’urgence de faire cause commune pour protéger la santé de toutes et de tous, partout dans le monde.
Les réponses nationales – publications d’informations factuelles, confinements, dépistages, suivis et traitements – sont essentielles. Mais une réponse internationale – répondant à l’urgence d’aujourd’hui tout en se préparant à faire face à la prochaine – est tout aussi cruciale.
À la suite de l’épidémie d’Ebola en 2014, de nombreux pays ont cherché à renforcer leurs propres systèmes de santé et, en tant que signataires d’un Programme de sécurité sanitaire mondiale, s‘étaient également engagés à contribuer à renforcer les capacités des pays à faible revenu dans leur prévention, détection et réponse aux menaces virales transnationales qui se sont multipliées – une fréquence qui risque de se renforcer avec le temps.
Il est temps de s’engager à nouveau, et cette fois, nous devons achever la construction de l’architecture mondiale dont nous avons toutes et tous besoin.
Du côté des bonnes nouvelles, l’Afrique a aujourd’hui une expérience précieuse dans la lutte contre Ebola, la polio, le VIH et d’autres maladies. Le continent s’est également doté d’un Centre africain pour le contrôle et la prévention des maladies opérationnel, et a plus d’une fois démontré son engagement en faveur de l’action collective. Mais l’Afrique a désormais aussi le coronavirus.
Alors que les grandes puissances mondiales s’efforcent de gérer la crise que représente la propagation rapide du coronavirus, elles doivent penser au-delà de leurs propres frontières et investir non seulement dans des réponses sanitaires et des systèmes de santé nationaux, mais aussi mondiaux. Nous avons besoin d’un partenariat avec l’Afrique pour soutenir une réponse d’urgence ET pour renforcer les capacités qui existent déjà. Cela implique également de se préparer à répondre aux zones de propagation potentielles – le Yémen, le Soudan du Sud, la Syrie – où les conflits et la faiblesse des institutions démocratiques peuvent donner libre cours aux virus.
Si la crise actuelle du coronavirus est une urgence qui exige une réponse immédiate, elle exige également une réponse pour l’avenir. Nous assistons à une crise, certes, mais il s’agit aussi d’un avertissement – et nous serions bien avisé.e.s d’en tenir compte.
Nous devons investir dans la santé mondiale, notamment par l’intermédiaire de Gavi, l’Alliance du vaccin – découvrez pourquoi.