Ce que peuvent faire les député·e·s de la XVIe législature 2022-2027
La crise du COVID-19 a montré qu’il n’est tout simplement plus possible de penser le futur de notre pays sans se soucier de ce qu’ilse passe dans le reste du monde. Nous avons appris à nos dépens que les virus traversent les frontières, que les conflits ont des répercussions mondiales et que les conséquences du changement climatique affecteront l’ensemble de la population de la planète, qu’on en soit à l’origine ou pas.
Ce constat n’est pas nouveau : en 2015 la communauté internationale a adopté 17 Objectifs de développement durable à atteindre avant 2030. Ces objectifs communs garantissent un avenir meilleur et plus durable pour la planète et sa population. Mais ils ne seront un succès que si nous œuvrons ensemble à ne laisser personne de côté, et surtout pas les personnes les plus vulnérables, qu’elles vivent de l’autre côté de la rue ou à l’autre bout du monde.
Or, nous sommes en train de faire exactement l’inverse. Le monde est de plus en plus inégalitaire et certaines régions et populations sont complètement laissées pour compte dans notre course au progrès et au bien-être. 700 millions de personnes dans le monde vivent toujours sous le seuil de l’extrême pauvreté, et pour la première fois depuis les années 1990, ce chiffre a augmenté de 150 millions de personnes. 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, 90 % des enfants âgés de dix ans dans les pays pauvres ne savent ni lire ni comprendre une phrase simple à l’écrit, et 54 % des femmesseulement ont accès à des services modernes de planning familial en Afrique subsaharienne.
Le COVID-19 l’a souligné : lorsqu’une crise frappe, les pays les plus riches sont mieux équipés pour y répondre que les plus pauvres. Près d’un an après l’administration des premiers vaccins dans les pays riches, 85 % des populations des pays pauvres n’y ont toujours pas accès.
Les grandes crises doivent nous conduire à repenser la manière dont le système fonctionne. La Grande Dépression a entraîné l’adoption du New Deal aux Etats-Unis, la Seconde Guerre Mondiale a conduit à la création du Plan Marshall et des institutions de Bretton Woods. Réécrire les règles du jeu est donc la lourde tâche qui incombe aux nouveaux responsables politiques. Les priorités de notre pays pour les 5 prochaines années doivent être de lutter contre les conséquences des crises du COVID, des conflits et du changement climatique, de soutenir la relance des pays africains et d’agir en tant que véritable partenaire du continent afin qu’il conserve et développe ses propres richesses.
Nous sommes convaincus qu’œuvrer pour un monde meilleur là-bas, c’est aussi participer à la construction d’un monde meilleur ici. Les cinq prochaines années doivent être celles d’un monde plus juste et égalitaire, dans lequel nous sommes toutes et tous égaux. Un monde où l’extrême pauvreté et les maladies évitables sont en voie de disparaître. Un monde où la lutte contre les inégalités mondiales n’est plus considérée comme un acte de charité, mais comme un acte de justice.
Retrouvez les recommandations de ONE pour lutter contre les inégalités mondiales
au cours des 5 prochaines années.