Garmisch-Partenkirchen, le 28 juin 2022. Alors que le sommet G7 2022 touche à sa fin, l’ONG ONE, organisation mondiale de lutte contre l’extrême pauvreté, rappelle que le monde ne peut se satisfaire de simples promesses pour résoudre la convergence de crises sécuritaires, sanitaires, climatiques et alimentaires.

Alors que l’économie mondiale est de plus en plus sous pression, que plus de 900 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et que l’espérance de vie mondiale diminue pour la première fois depuis plus de 70 ans, les dirigeants du G7 ne se sont pas montrés à la hauteur.

Najat Vallaud-Belkacem, Directrice de ONE en France, déclare: “L’incapacité du G7 à fournir le leadership mondial nécessaire pour faire face aux crises actuelles est un échec collectif qui met en danger les populations du monde entier. Nous ne pouvons plus excuser les dirigeants des pays les plus riches face à leur incapacité à gérer plusieurs crises à la fois.

Leur réponse à la crise ukrainienne a prouvé qu’ils sont capables d’agir avec rapidité et efficacité face à une menace sécuritaire. Mais à ce jour, ils semblent incapables ou peu enclins à traiter la pandémie, la crise climatique ou l’urgence alimentaire, avec la même urgence et la même coopération.”

Dans plusieurs domaines, l’ONG ONE regrette le manque d’ambition du G7 :

• L’apport d’une réponse urgente à la crise alimentaire qu’affronte la communauté internationale : seulement 4,5 milliards de dollars ont été promis en réponse aux 21,5 milliards de dollars demandés par le Programme alimentaire mondial.
• La lutte contre le COVID-19 et les 13 milliards de dollars manquants nécessaires pour apporter une véritable aide à toutes les populations.
• Le non-respect de la promesse de recycler 100 milliards de dollars de DTS pour donner aux pays vulnérables la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour faire face à cette crise.
• Le manque de leadership dans les efforts visant à réduire le fardeau de la dette des pays les plus vulnérables du monde.

Sur la sécurité alimentaire, Najat Vallaud-Belkacem, Directrice de ONE en France déclare : “Le G7 parle d’un total de $14 milliards pour lutter contre la crise alimentaire. Mais c’est bien loin des $21,5 milliards dont le Programme alimentaire mondial a besoin, ne serait-ce que cette année. De plus, seuls 4,5 milliards de dollars de ce montant, dont les $390 millions français, semblent être additionnels à ce qui a déjà été mis sur la table par le passé. En outre, le G7 n’a pas encore répondu à la question de savoir comment il compte contribuer à briser le blocus de la mer Noire pour que le blé ukrainien parvienne enfin aux personnes qui en ont désespérément besoin.”

“Cette faible réaction à la crise alimentaire et l’absence totale d’action concrète, tant à propos de la pandémie et que sur les mesures économiques visant à aider les pays vulnérables à affronter ces crises, laissent des millions de personnes en danger.”

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