Nous devons investir 1 % de notre réponse à la COVID-19 pour lutter contre la pandémie mondiale partout où elle sévit et #CovidNullePart
En mai, le premier ministre a été clair. Tous les pays devaient collaborer et conjuguer leurs efforts pour lutter contre la pandémie de COVID 19.
« Personne n’est immunisé contre les effets de la COVID-19 et personne ne peut vaincre le virus à lui seul. Pour nous protéger, il faut d’abord nous protéger les uns les autres. Le Canada est prêt à aider à diriger une réponse globale coordonnée qui contribuera à surmonter la pandémie. Ensemble, nous gagnerons la bataille. » Le très hon. Justin Trudeau, premier ministre du Canada, 4 mai 2020.
Et nous voilà quatre mois plus tard. Examinons ce qui se passe au niveau de la lutte à la pandémie. Je préfère vous avertir, tout n’est pas allé rondement.
- Plus d’un million de cas de COVID ont été signalés en Afrique;
- À cause de la COVID : 71 millions de personnes risquent de tomber en situation de pauvreté extrême;
- À cause de la COVID : le nombre de personnes qui risquent de souffrir de la faim pourrait doubler;
- À cause de la COVID : 117 millions d’enfants risquent de ne pas être immunisés contre des maladies évitables;
- À cause de la COVID : 31 millions de plus de cas potentiels de violence fondée sur le genre;
- À cause de la COVID : l’éducation en Afrique a été sévèrement touchée, et 80 % des étudiants n’ont pas accès à Internet, donc quand il y a fermeture d’école à cause de la COVID 19, l’apprentissage s’arrête.
- Et pour couronner le tout, malgré des avancées prometteuses en vue d’une réponse mondiale coordonnée, des pays riches (comme le Canada) se bousculent pour faire l’acquisition de stocks d’éventuels vaccins, ce qui réduit les chances des pays pauvres de s’approvisionner en vaccins.
La pandémie fait des ravages partout sur la planète, mais elle frappe durement des pays qui étaient déjà aux prises avec la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la faiblesse de leurs réseaux de santé. Concrètement, nous risquons de perdre des décennies de progrès dans la lutte à la pauvreté extrême.
Le premier ministre Trudeau, à l’instar d’autres dirigeants mondiaux, avait de beaux discours au printemps. Mais en dépit de ces paroles évoquant un plan mondial de réponse à la pandémie, les gestes concrets n’ont pas suivi. On nous avait promis un plan de réponse mondial, mais on ne dispose toujours pas de plan.
Au Canada, nous avons dépensé à l’intérieur même de nos frontières 99,75 % des sommes affectées à notre réponse à la COVID. Mais cette maladie ne connaît pas de frontières. À défaut d’investir dans une solution mondiale, la pandémie continuera de menacer notre économie et notre santé. Où qu’elle sévisse, la COVID 19 nous menace tous.
Le temps presse. Notre gouvernement doit agir maintenant.
Si nous ne parvenons pas rapidement à enrayer la pandémie, notre économie continuera de souffrir et des vies seront inutilement perdues. Selon le FMI, environ 500 milliards de dollars sont perdus chaque mois en raison de la pandémie. C’est environ 15 fois plus que ce que l’OMS estime nécessaire pour fournir des tests, des traitements et des vaccins aux pays à faibles revenus au cours de la prochaine année. Il est logique d’investir dans une réponse mondiale, non seulement pour sauver des vies, mais pour reconstruire des économies qui seront plus fortes.
Aujourd’hui, nous joignons notre voix à celle du Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI) et de nombreuses autres organisations pour demander au gouvernement de s’engager à affecter au moins 1 % de sa réponse à la COVID à une réponse mondiale pour contrer la propagation du virus et de ses effets secondaires sur les pays les plus pauvres.
C’est maintenant que le monde a besoin du leadership du Canada. Nous ne pouvons attendre de voir si d’autres pays passeront aux actes. En mai, le Canada a promis qu’il donnerait l’exemple. C’est maintenant qu’il faut agir. La santé et le bien être des plus vulnérables de la planète, et de nos propres citoyens et citoyennes, en dépendent.
C’est bien beau les paroles, mais les gestes comptent plus que les mots.