Nous devons investir 1 % de notre réponse à la COVID-19 pour lutter contre la pandémie mondiale partout où elle sévit (#CovidNullePart)
Le monde est interconnecté. Le virus a rapidement franchi les frontières, démontrant que nul d’entre nous ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas tous. C’est pourquoi nous devons investir dans la lutte contre la pandémie, tant chez nous que dans le reste du monde.
Les organismes de développement et les experts médicaux canadiens s’accordent à dire que le Canada devrait consacrer 1 % de ses dépenses totales envers la COVID-19 à la lutte contre la pandémie mondiale. Vu l’urgence de la situation, nous devons agir maintenant.
La pandémie mondiale de COVID-19 sévit depuis plus de sept mois. Voyons donc si le Canada tire son épingle du jeu lorsqu’il s’agit d’investir dans sa lutte à l’échelle mondiale.
Malgré une évolution plutôt modeste, le Canada a fait un grand pas en avant au cours des dernières semaines de septembre. Nous sommes maintenant presque à mi-chemin de cet objectif !
Jusqu’à présent, le gouvernement a investi 1,1 milliard de dollars dans la réponse mondiale à la pandémie, dont 740 millions sous forme de « nouvel » argent, donc ne provenant pas du budget d’aide étrangère en place. Il s’agit là d’un geste important témoignant de l’attention que le gouvernement porte aux Canadiens, au secteur du développement et aux experts mondiaux en matière de santé.
Les récents investissements du Canada sont un bon pas dans la bonne direction, mais cela signifie que nous n’avons investi que 0,49 % de nos dépenses totales consacrées à la COVID-19 dans la réponse mondiale à la pandémie (soit environ la moitié de notre objectif de 1 %).
Nous devons redoubler d’efforts et d’investissements. Le Canada ne contribue pas encore suffisamment à la lutte contre la pandémie mondiale.
Il ne s’agit pas d’une critique de ce que le gouvernement a investi jusqu’à présent. Certes, les premiers investissements sont substantiels, mais il reste encore beaucoup à faire.
Le Canada a investi initialement dans le dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (accélérateur ACT), qui facilite la fourniture de tests de dépistage, de traitements, et éventuellement de vaccins, dans les pays qui en ont le plus besoin. Ce partenariat entre les plus importantes organisations mondiales de santé donne déjà des résultats, comme la mise à disposition de 120 millions de tests rapides pour les pays à faible revenu.
En investissant dans l’accélérateur ACT, le Canada a aussi renforcé et soutenu la Facilité COVAX, qui aidera à coordonner les efforts mondiaux de recherche et de développement de vaccins afin de garantir que chacun, partout, ait accès à des traitements et vaccins susceptibles de sauver des vies.
Grâce à son soutien à des organismes humanitaires chevronnés comme le Programme alimentaire mondial, auquel le prix Nobel de la paix vient d’être décerné, le Canada s’attaque à certains des effets collatéraux de la pandémie : l’augmentation de la faim et de la pauvreté.
Tous ces efforts sont un pas dans la bonne direction, mais rien n’est encore joué. Le gouvernement ne doit pas se reposer sur ses lauriers et prétendre que ces investissements initiaux suffisent. Le Canada doit investir sa juste part dans la réponse mondiale à la pandémie.
Faites vous entendre et encouragez le gouvernement du Canada à redoubler d’efforts — la route est longue et nous devons maintenir le cap. Nous pouvons mettre fin à la COVID partout, mais seulement si nous agissons maintenant et investissons notre juste part. L’endroit où nous vivons ne devrait pas usurper notre droit à la vie.
Nous sommes à mi-parcours de notre objectif de « juste part ». Avec votre aide, nous pourrions contribuer à mettre fin à la pandémie plus rapidement — il s’agit d’une urgence après tout ! Si les pays du monde investissent et s’organisent suffisamment, la réponse mondiale à la pandémie épargnera d’innombrables vies, tandis que nous retrouverons notre « vie normale ».
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Voici le bilan des investissements du Canada dans la réponse mondiale à la pandémie jusqu’à présent :
- 725 M$ aux agences humanitaires et de développement pour faire face aux impacts de la pandémie sur la sécurité alimentaire, l’éducation, la santé et les droits sexuels et reproductifs (annoncés les 5 avril, 8 juin, 27 juin et 29 septembre).
- 413 millions de dollars à l’accélérateur ACT, dont 253 millions à la garantie de marché COVAX (Advance Market Commitment, AMC) pour permettre aux pays à faible revenu d’avoir accès aux vaccins de COVID-19 (annoncés les 4 juin, 27 juin et 25 septembre).
Le Canada a ainsi investi 1,1 milliard de dollars jusqu’à présent dans la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19. Il s’agit d’un chiffre considérable en soi, mais situons-le par rapport aux dépenses totales du pays pour son plan d’action intérieur. Le Canada a consacré 230 milliards de dollars à la lutte contre la pandémie sur son territoire (en juillet 2020). Pour garantir une réponse mondiale efficace à la pandémie, nous devons y consacrer 1 % de cette somme.
Or, nous n’en sommes qu’à 0,49 %.
À quoi devrait servir l’autre moitié du 1 % de la réponse du Canada à la pandémie mondiale ?
D’abord, il faut en faire davantage pour mettre fin à la pandémie elle-même, le plus rapidement possible.
L’Accélérateur-ACT, le seul mécanisme de coordination mondiale permettant de garantir la mise à disposition de tests de dépistage, traitements et vaccins de COVID-19 dans les pays riches comme dans les pays pauvres, est encore lourdement sous-financé.
Sur les 38 milliards de dollars américains requis pour produire 2 milliards de doses d’un vaccin, 245 millions de traitements et 500 millions de tests, moins de 4 milliards proviennent de donateurs à ce jour, soit 10 % seulement des besoins totaux. Le Canada a contribué jusqu’à présent à l’accélérateur ACT à hauteur d’environ 40 % de sa juste part.
Il est vrai que 38 milliards de dollars constituent une somme gigantesque, mais l’économie mondiale est appelée à subir une perte 150 fois plus importante au cours de la première année de la pandémie ! Si nous n’agissons pas maintenant, la pandémie perdurera davantage et bien d’autres vies seront en péril.
Par ailleurs, les dommages collatéraux de la pandémie sont dévastateurs dans les pays en développement. Celle-ci menace de plonger jusqu’à 115 millions de personnes dans la pauvreté rien qu’en 2020. Nous risquons de nous retrouver dans une lutte de plusieurs années, voire de plusieurs décennies, contre l’extrême pauvreté causée par ce virus.
Cependant, si des pays comme le Canada consacraient seulement 1 % de leurs dépenses intérieures à la lutte contre le virus et ses effets, nous pourrions éviter le pire. Un soutien supplémentaire profiterait aux organismes humanitaires et de développement œuvrant sur le terrain pour aider les enfants à retourner à l’école en toute sécurité, fournir une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence et prévenir des millions de cas de violence sexiste, de mariages d’enfants et de grossesses non désirées.
Ultimement, enrayer la COVID-19 partout est la seule façon de la stopper chez nous et de remettre l’économie mondiale, et donc celle du Canada, sur les rails. La réponse mondiale à la pandémie est notre meilleure garantie de retour à la normalité !